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21 octobre 2017 6 21 /10 /octobre /2017 16:48

Les vacances scolaires sont qualifiées d'utiles. Pour qui? Pourquoi ?

La réponse attendue devrait concerner à la fois les élèves et l'ensemble des adultes qui travaillent dans les établissements scolaires. Il est facile de comprendre que les conditions de vie et de travail pour les uns et les autres n'aient pas les mêmes effets en terme de fatigue biologique ( déficit de sommeil) et de stress ( surcharge mentale). Cela veut dire que leurs besoins de repos ne sont pas du même niveau. Un élève d'école maternelle et un grand de classe terminale de lycee après sept semaines de classe ont tous les deux besoin d'un repos pour reprendre des forces pour continuer l'année scolaire. De même, la fatigue cumulée par les professeurs au cours de plusieurs semaines de travail doit pouvoir être gérée par un arrêt de travail.

il faut donc penser la durée des "petites " vacances en fonction de cet objectif de permettre à chacun de retrouver des ressources pour être efficace dans son travail.

il est évident que de rechercher le meilleur compromis possible entre les besoins des eleves et la durée et le contenu des vacances qui vont leur être proposées engage tous les adultes qui les accompagnent dans leur développement. Penser ainsi les temps des eleves pourraient amener à proposer des durées de vacances plus longues pour les eleves d'école primaire et de collège que pour les lycéens mais comment alors va-t-on calculer les temps de travail des enseignants victimes d'un raccourcissement de leurs congés. Il y aura-t-il des compensations financières quand il est démontré qu'ils ont des salaires bas par rapport aux enseignants qui œuvrent dans d'autres pays européens?

Modifier la durée des vacances déséquilibre  un équilibre déjà précaire. Il est irresponsable de faire des choix en ne tenant compte que du résultat d'une enquête forcément réductrice voire égoïste.

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9 octobre 2017 1 09 /10 /octobre /2017 22:30

En ce moment les établissements scolaires primaires s'interrogent pour décider s'ils continuent de travailler 4 jours par semaine avec le mercredi matin ou s'ils reviennent aux quatre jours.

Quand sera-t-il compris que les temps d'apprentissages scolaires doivent prendre en compte le niveau de développement des enfants et les contraintes liés aux processus cognitifs impliqués dans les apprentissages?

Remarques préalables à ce qui va suivre :

  • Chaque enfant grandit à sa propre vitesse et donc tous n'ont pas le même niveau de développement au même âge.et la souffrance qu'ils supporteront devant de mêmes choix temporels en dépendra..
  • Selon le contexte personnel de l'enfant qui respecte ou non ses besoins fondamentaux (de sommeil, alimentaires, d’équilibre affectif) les effets des choix de temps et de contenus scolaires n'auront pas les mêmes effets sur son développement intellectuel

En ce qui concerne le niveau de développement des enfants, en toute objectivité, pour un tout jeune enfant de maternelle et même de début de cycle 2 de l'élémentaire, se lever tous les matins sans une pause en milieu de semaine -même s'il est réveillé pour aller à la garderie ou ailleurs- génère une immense fatigue qui le rend indisponible pour tout apprentissage dès le jeudi.

Cependant si les parents sont très attentifs à ce que tous les soirs même les veilles où il n'a pas classe ils soient couchés et endormis vers 8 h, alors l'équilibre sera retrouvé afin qu'il puisse avoir des journées d'élèves heureuses.

Nous pourrions multiplié le nombre de situations sans fin car ce que tous les adultes devraient avoir à l'esprit est l'affirmation suivante:

Quels que soient les temps hebdomadaires choisis,  quels que soient les temps journaliers consacrés aux apprentissages scolaires, la priorité est qu'un équilibre soit trouvé entre leurs moments à l'école et leurs moments hors des temps scolaires, équilibre qui doit leur permettre de respecter leurs besoins premiers de sommeil nocturne et diurne, de pauses vraies pendant la journée, d'équilibre sécuritaire et affectif, de temps personnels, de sens et d'outils pour apprendre.

En bref, la question des temps scolaires doit être traitée dans le souci de trouver le meilleur équilibre possible intégrant à la fois les temps et contenus scolaires, périscolaires et extrascolaires, afin que l'enfant puisse être un élève qui aura des conditions de vie et de travail qui lui permettront de réussir dans son travail et d'avoir la chance de rêver son avenir.

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3 avril 2017 1 03 /04 /avril /2017 14:12

La réflexion proposée a pour objectifs :

La cohérence qui est dépendante de la mise en place d’une culture commune construite sur des connaissances scientifiquement démontrées pour penser les organisations, les espaces et les activités proposés aux enfants et adolescents

La pertinence qui est liée au fait que l’action et ses objectifs correspondent aux besoins des enfants et des jeunes et aux attentes de tous ceux qui sont concernés par le PEDT

L’efficacité qui doit se mesurer à l’impact qu’il a sur le développement harmonieux du jeune dont la construction de compétences nécessaires tout au long de sa vie

Ces objectifs seront atteints si la mise en place du PEDT s’appuie sur une démarche participative associant tous les adultes – ou leurs représentants- présents le long du chemin de vie de l’enfance à l’âge adulte.

L’approche ergonomique des initiatives, quelles qu’elles soient, se centre sur le facteur humain concerné. Ainsi la réussite éducative d’un PEDT pour un ergonome s’inscrit dans une approche globale des situations et décline les attentes suivantes:

le bien-être des enfants et des jeunes dans leur double vie d’enfants, d’adolescents et d’élèves, c'est-à-dire le respect de leurs besoins fondamentaux

La complémentarité entre les temps périscolaires et les temps scolaires tant au niveau des objectifs pédagogiques qu’éducatifs (autonomie, responsabilisation, socialisation, épanouissement, confiance en soi et autres traits de personnalité indispensables au développement harmonieux de l’individu)

un cadre facilitant pour organiser l’accueil de tous (architecture des bâtiments scolaires, espaces de loisirs, aménagement des salles de restauration scolaire et ainsi que celles dédiées aux activités lors des temps périscolaires, rapprochement géographique école maternelle crèche pour créer des classes passerelles)

l’implication des familles (dans le parcours éducatif de leur enfant)

l’inclusion des enfants en situation de handicap

L’approche ergonomique des situations de vie et de travail des jeunes admet que d’autres axes dont les enjeux sont territoriaux sont également concernés par un PEDT.

En effet, depuis plusieurs années le Ministère de l’Education Nationale tente de refonder les situations d’apprentissages scolaires. Les référentiels qu’il propose ne peuvent que rencontrer l’adhésion de chacun, qu’il soit enseignant, responsable du système scolaire, parent et……… ergonome.

  • Par exemple dans le cadre de la refondation de « l’Education Prioritaire », le référentiel (Ministère de l’Education Nationale, janvier 2014) évoque les axes suivants :
  • 1 Garantir l’acquisition du « lire écrire parler » et enseigner plus explicitement les compétences que l’école requiert pour assurer la maîtrise du socle commun.
  • 2 Conforter une école bienveillante et exigeante.
  • 3 Mettre en place une école qui coopère utilement avec les parents et les partenaires pour la réussite scolaire.
  • 4 Favoriser le travail collectif de l’équipe éducative.
  • 5 Accueillir, accompagner, soutenir et former les personnels.
  • 6 Renforcer le pilotage et l’animation des réseaux.

L’ergonomie dont l’objectif est une meilleure santé de l’être humain (enfant, adolescent, adulte) au travail mais aussi de l’entreprise Ecole, n’a de réalité que si elle s’implique dans ces objectifs non seulement dans les établissements classés « Education Prioritaire », mais aussi pour tous les élèves ayant des handicaps ou non, quels que soient leurs niveaux scolaires et leurs contextes de vie personnels.

Construire la cohérence, c’est s’appuyer sur le cadre méthodologique et scientifique proposé par l’ergonomie pour accompagner les PEDT

La définition officielle de L’ergonomie (ou Human Factors) est la suivante : « c’est la discipline scientifique qui vise la compréhension fondamentale des interactions entre les humains et les autres composantes d’un système… en vue d’optimiser le bien-être des personnes et la performance globale des systèmes. Les praticiens de l’ergonomie, les ergonomes, contribuent à la planification, la conception et l’évaluation des tâches, des emplois, des produits, des organisations, des environnements et des systèmes en vue de les rendre compatibles avec les besoins, les capacités et les limites des personnes »(IEA, 2008).

L’ergonomie est donc une science humaine dont le projet est de trouver la meilleure compatibilité possible entre les besoins des sujets au travail, donc des élèves, et les contraintes auxquelles ils doivent répondre.

Sur quels principes s’appuie l’ergonome pour accompagner la mise en place, le suivi et l’évaluation de changements ou de nouveaux dispositifs pédagogiques et/ou éducatifs tels les PEDT dans les contextes d’apprentissages scolaires ?

Premier principe : la nécessité de compromis car souvent certains éléments composant les conditions de travail des élèves mettent à mal le respect de leurs besoins fondamentaux et ne sont ni modulables ni négociables. Par exemple, la rigidité des espaces qui ne sont pas toujours adaptés au fait que les temps de récréation doivent permettre aux élèves de recréer des ressources cognitives et physiques pour continuer leur journée de travail.

Deuxième principe : Tout changement doit prendre en compte la réalité vécue par les élèves, enfants et adolescents, afin qu’il se traduise par le respect amélioré de leurs besoins.

Appliquons ce cadre réflexif à la mise en place des PEDT. La volonté de tous est que ce dispositif atteigne l’objectif qui le justifie c'est-à-dire favoriser la réussite de tous les élèves et leur épanouissement en tant que citoyen. Les décideurs doivent alors trouver des réponses aux trois questions suivantes : Quand? Quelle durée? Quels objectifs ? Les réponses à ces trois questions seront différentes selon les temps concernés. S’il s’agit des ALSH, en dehors des temps périscolaires, les activités auront pour finalité de permettre à un enfant ou à un adolescent de découvrir un sport – par exemple le tir à l’arc - ou une activité avec le bonheur de la découverte et le plaisir de faire. Par contre les activités durant les ALAE ou TAP doivent ne jamais oublier que l’enfant ou l’adolescent est aussi un élève.

L’observation des conditions de vie et de travail de la population scolarisée montre une très grande diversité au niveau des réalités qu’ils subissent. Cela confirme la difficulté de mettre en place un dispositif tout en permettant à chaque enfant du plus jeune au grand adolescent de s’épanouir. Un ergonome ne dira jamais comment il faut faire mais interrogera la situation nouvellement créée afin de vérifier qu’elle permet encore mieux qu’avant aux élèves concernés de satisfaire leurs besoins fondamentaux.

A la lecture des différentes initiatives que les communes en France ont mises en place, j’ai noté :

  1. que les jeunes peuvent avoir des activités imposées ou librement choisies
  2. que les activités ont lieu sur place ou avec déplacement
  3. que les moments des activités sont différents selon les communes
  4. que l’heure du repas et sa durée n’est pas partout la même ainsi que les horaires scolaires
  5. que tous les jeunes ne sont pas concernés par les services du ramassage scolaire.
  6. En bref que tous ne supportent pas les mêmes conditions de vie et de travail

Cette diversité de situations justifie l’affirmation suivante : seuls des choix spécifiques à chaque situation seront porteurs d’équilibre pour l’enfant ou l’adolescent et donc lui permettra un développement le plus harmonieux possible, une réussite scolaire envisageable et une intégration sociale et professionnelle plus tard à l’aune de ses propres projets.

Construire la cohérence, c’est d’abord respecter les besoins fondamentaux du tout petit au plus grand

En effet la cohérence du projet est dépendante de la mise en place d’une culture commune construite sur des connaissances scientifiquement démontrées pour penser les organisations, les espaces et les activités proposés aux enfants et adolescents

Mais que sont les besoins fondamentaux des jeunes ?

  1. Besoins biologiques sensu stricto c'est à dire besoins alimentaires, besoin de sommeil nocturne, besoin de repos et souvent de sommeil pendant la journée et également besoin de temps personnels
  2. besoins sécuritaires, se sentir en confiance et avoir confiance en soi

Autre besoin fondamental qui doit être le moteur des choix pour les adolescents en particulier est celui du sens. Travailler sur les compétences comme l’autonomie, la responsabilité en l’impliquant dans des projets collectifs qu’il a élaborés lui-même avec les adultes qui l’accompagnent est d’évidence le socle sur lequel devraient se construire les projets avec les plus grands. Exemples : si l’objectif est de permettre aux jeunes de s’approprier la compétence citoyenne, alors il serait intéressant de l’engager à construire des projets transgénérationnels. Si l’objectif est de permettre à cet adolescent de retrouver confiance en lui pour revenir sur le chemin des apprentissages scolaires alors on inventera un projet dans lequel il pourra exercer des habiletés que l’Ecole ne valorise pas.

Construire la cohérence, c’est partir de ce que vit le jeune

Par exemple la réflexion sur les temps périscolaires amène à penser les différents temps comme étant au service de la disponibilité de l’élève lorsqu’il est élève. Il est important qu’elle se base sur les objectifs suivants : Avant l’entrée en classe le matin, l’accueil périscolaire doit lui permettre de se préparer pour une journée de classe, par exemple finir sa nuit de sommeil pour les tout-petits, prendre son petit déjeuner, pour certains. La pause méridienne a pour finalité de lui permettre de satisfaire ses besoins biologiques premiers c'est-à-dire se nourrir et baisser le stress accumulé tout au long de sa matinée scolaire, avoir du temps libre, s’investir dans des activités tout en gardant des ressources pour continuer sa journée de travail Enfin les temps périscolaires, après la classe, sont là pour lui permettre de finir son travail scolaire et s’investir ensuite dans des activités qui ne mettront pas en péril son endormissement le soir.

Construire la cohérence c’est être d’accord sur les objectifs de compétences associées à ces moments éducatifs offerts aux enfants et aux adolescents.

Les activités dites non scolaires et de loisir sont au service du développement cognitif, émotionnel et social du jeune.

Le référentiel de compétences sur lequel doivent s’appuyer les animateurs ou autres responsables des enfants et des adolescents durant ces moments-là ne doit pas être en redondance avec les référentiels de compétences sur lesquels les enseignants s’appuient pour définir les activités proposées à leurs élèves.

Je redis que le contenus des activités dans le cadre des ALAE et de celui des ALSH ne peuvent pas amener aux mêmes choix puisque leurs finalités sont différentes

Par exemple dans le cadre des activités proposées en ALAE, il est intéressant de noter que les intelligences émotionnelles si importantes pour le sujet humain à tous les moments de sa vie ne sont pas dans les programmes des enseignants. Alors saisissons cette réalité pour donner du sens aux actions proposées par le PEDT. Il y a aussi des compétences transversales qui doivent se développer dans tous les moments de la vie de l’enfant comme les compétences langagières. Alors parlons-leur toujours avec un vocabulaire et une syntaxe qui les aident à confirmer et à enrichir leurs compétences langagières.

En bref, à quand un référentiel de compétences pour la mise en place des activités dans le cadre des ALAE et des ALSH?

Construire la cohérence c’est également prendre certains critères pour évaluer les dispositifs.

Sur ce point plusieurs enjeux s’affrontent : enjeux comptables et gestionnaires, idéologiques et espérons-le humanistes.

Sous ce dernier qualificatif, quelques projets d’évaluation sont actuellement menées en prenant en compte des éléments objectifs comme:

  1. • L’implication des enfants dans les activités
  2. • Leur fréquence de participation
  3. • L’opinion des enfants sur la façon dont ils perçoivent les activités et leur intérêt
  4. • Le comportement des élèves pendant les temps scolaires.
  5. • La vitesse d’endormissement le soir des plus jeunes
  6. • Etc….

Il serait intéressant de recueillir également l’évolution du comportement citoyen des adolescents de la commune.

Le recueil de ces données –par entretien, observation directe, questionnaire- pourrait être fait et analysé par une personne non impliquée dans le dispositif pour être sûr de l’objectivité des résultats de l’évaluation.

Un approche plus globale peut également être menée par enquête en s’appuyant sur le postulat de l’ergonomie qui affirme que tout changement doit apporter une amélioration des conditions de vie et de travail des élèves, jeunes, enfants ou adolescents, c’est-à-dire améliorer le respect de leurs besoins fondamentaux et par là même ceux des enseignants, des acteurs des temps périscolaires et de tous les adultes oeuvrant dans et autour de l’établissement et même des parents…

Exemples : quand l’organisme est jeune et en croissance après une matinée de classe, il doit s’alimenter ; alors avec les aménagements qui ont été mis en place, il y a-t-il un nombre plus important de jeunes qui mangent au milieu de la journée juste après la fin du temps scolaire ? Depuis la mise en place du PEDT, les récréations sont-elles moins accidentogènes ?

En bref, évaluer c’est analyser l’écart entre avant et après……………..

Bibliographie :

  1. Edition Chenelière, Montréal, Québec (nombreux ouvrages)
  2. Damasio A.R. (1995) L’erreur de Descartes : la raison des émotions, Ed. O.Jacob.
  3. Delvolvé, N. (2005) Tous les élèves peuvent apprendre. Aspects psychologiques et ergonomiques des apprentissages scolaires. Ed. Hachette Education.
  4. Delvolvé, N. (2010) Stop à l’échec scolaire, Ed. De Boeck.
  5. Delvolvé, N. (2013) Métacognition et réussite des élèves in Cahiers pédagogiques.
  6. Folkard S. et Monk T.H., (1985). Hours of work, temporal factors in work-scheduling. Ed Willey, Chichester.
  7. Gardner, H. (2008), Les intelligences multiples, Ed. O.Jacob
  8. Laborit, H. (1976) Eloge de la fuite, Ed. Lafont.
  9. Lieury, A. (2008), Mémoire et réussite scolaire, Ed. Dunod, 3ème édition.
  10. Montagner, H. (1983), Les rythmes de l’enfant et de l’adolescent, ces jeunes en mal de temps et d’espace. Ed. Stock, Paris.
  11. Politzer, G. (2002), Le raisonnement Humain. Traité de psychologie cognitive, Ed. Hermès Sciences.
  12. Reinberg, A. (1997), Les rythmes biologiques, PUF Paris.
  13. Touitou, Y.et Bégué P.,(2010), Aménagement du temps scolaire et santé de l’enfant, Bull. Acad. Natle Méd., Tome 194, N°1, 107-122
  14. Une valise pleine d’émotions, hhtp://www.cego.be

 

 

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31 mars 2017 5 31 /03 /mars /2017 21:36

Pourquoi la réforme des temps scolaires mise en place dans le cadre de la loi pour la refondation de l’école est dangereuse pour les élèves, délétères pour les enseignants et les établissements scolaires et ingérables par les collectivités territoriales ?

Son premier objectif était d’alléger les journées scolaires des élèves et de réduire les temps scolaires à 5h30 par jour.

Résultats les enfants, qui arrivaient avant le temps scolaire, continuent à arriver à l’école avant le temps scolaire et repartent le soir après les Temps d’Animation Périscolaires ou TAP et les garderies, soit vers 18h, 18h30. Leur journée ne s’est pas raccourcie car lorsque le temps scolaire fini vers 15h 15H30, les parents eux n’ayant pas fini leur journée de travail,  les enfants sont inscrits aux TAP. En supposant qu’ils ne restent pas après ce moment-là, ils quittent donc l’école à peu près à la même heure qu’avant en n’ayant pas fini leur journée de travail puisqu’ils doivent faire les devoirs et apprendre les leçons. Sur le plan des temps passés à l’école aucune diminution.

Un deuxième objectif était de donner du temps aux élèves pour apprendre c'est-à-dire d’avoir 5 demi-journées par semaine de travail scolaire.

C’était oublier que mettre en place un emploi du temps pour les animations c’est pas facile. Exemple : dans une grande ville de France (donc avec un effectif d’élèves très important) les enfants ont classe le lundi, le mardi, le mercredi matin, le jeudi et seulement le vendredi matin puisque le vendredi après-midi est libéré pour les TAP. Aucun étalement des apprentissages sur la semaine, condition importante pour laisser du temps aux élèves pour comprendre et donc apprendre. Dans d’autres villes, les TAP ont lieu après 15h30 tous les jours sauf le mercredi. Dans une autre très grande ville de France, selon les arrondissements, les TAP ont lieu une demi-journée étalée sur toute la semaine de la semaine, du lundi au vendredi. Imaginons l’enfant qui commence sa semaine de classe avec son enseignant le lundi matin et qui le lundi après-midi est avec d’autres adultes sur d’autres projets. ET il était dit qu’il ne fallait pas créer des ruptures durant la semaine, ce qui a justifié le choix du travail le mercredi matin ! Quasiment autant d’aménagements différents que de communes qui ont mis en place des organisations contraintes et très couteuses sachant pertinemment qu’ils faisaient des choix en contradiction avec l’objectif annoncé de la réforme. Car comment peut-on imaginer dans ces conditions que cette réforme permette aux établissements scolaires de tendre vers une réelle égalité quant à la possibilité de suivre une scolarité heureuse pour tous les élèves de France ?

Pire encore. Certains élèves dans certaines villes de France et pas des plus petites (celles qui ont choisi de faire une pause méridienne de 2h30) ont désormais sur la journée plus de temps avec les animateurs qu’avec les enseignants .Est-ce normal quand les enquêtes internationales soulignent les niveaux scolaires des élèves français peu glorieux. Les enfants ne viennent plus à l’école pour apprendre avec leurs enseignants mais pour vivre des activités!

Un objectif annoncé était de permettre aux élèves de construire des compétences du champ de la culture qu’ils ne pourraient rencontrer sans cette réforme.

Objectif intéressant qui pourrait être atteint si les animateurs avaient reçu un outil indispensable pour concevoir les activités qu’ils proposent aux jeunes. En effet, je voudrais souligner le manque de référentiels d’objectifs éducatifs pour les animateurs. Privés de cette base pour concevoir les activités proposées aux jeunes, ils leur demandent, par exemple, de travailler en animation des champs de l’histoire ou de la production d’écrits alors que ces contenus d’activités sont associés à des savoirs scolaires qui devraient être transmis par des enseignants qui eux ont été formés dans ce but.

En bref il est intéressant de se demander à qui profite cette réforme ?

Ni aux élèves, ni aux enseignants ni aux établissements scolaires, ni aux personnels, ni aux ATSEM, ni aux collectivités territoriales, ni ………..

 

 

 

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28 janvier 2017 6 28 /01 /janvier /2017 22:09

Une enquête menée par des parents dans une ville où les temps scolaires avaient été organisés avec le samedi matin semble remettre en cause cette organisation.

Que va-t-il se passer si le choix futur choisi est le mercredi matin? Il suffit d'écouter ce qui se passe dans les écoles qui ont été contraintes de faire le choix du mercredi matin : on constate une immense fatigue de tous les enfants surtout des plus jeunes car ils cumulent des dettes de sommeil tout au long de la semaine.  On observe aussi que les enfants qui étaient inscrits à des activités sportives ou de musique, par exemple, et qui les pratiquaient le mercredi matin maintenant n'auront la possibilité de s'adonner à leur activité favorite que le soir après la classe. Vérifiez, interrogez les enseignants, les élèves mais aussi les parents et vous serez étonnés des effets délétères engendrés par le transfert du samedi au mercredi sans avoir anticipé et donc traité, avec toute la communauté éducative y compris les parents, les dégâts que cette modification peut engendrer.  

Voila ce qui va donc arriver dans les écoles lilloises et ailleurs peut être....

Comment  faire comprendre à tous y compris aux parents que le travail d'élèves est très exigeant et que donc les temps doivent être choisis au regard de l'ambition qu'ils ont de voir leurs enfants heureux d'apprendre et efficients?

D'après ce qui se passe, les temps scolaires n'ont pas fini de faire souffrir les élèves et d'alimenter les effectifs d'enfants qui arrivent en sixième sans avoir acquis les savoirs fondamentaux...Quel dommage

Mais n'oublions pas - l'ergonome que je suis ne cesse de le rappeler - qu'un choix qu'il soit organisationnel comme les temps scolaires, qu'il soit pédagogique, qu'il pense les espaces scolaires ou autre élément qui compose les conditions de vie et d'apprentissage des élèves, n'est efficace que s'il leur permet de respecter encore mieux qu'avant l'ensemble de leurs besoins fondamentaux biologiques, psychologiques et sociaux.

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 21:00

Il est une vérité qui n'échappe à aucun adulte qu'il soit parent ou enseignant :

quand l'élève ne peut pas respecter dans ses journées scolaires - et au delà - ses propres besoins biologiques, alimentaires, de repos, de temps personnels, il est trés vite en état de stress c'est à dire tellement énervé qu'il ne peut plus se concentrer sur le travail demandé par les professeurs.

Ce constat s'appuie sur de nombreuses observations:

- Nous sommes tous d'accord qu'un grand nombre de  jeunes collégiens estt  indisponible au travail scolaire dès le début de l'après-midi.

- Nous sommes tous d'accord que les enfants, d'école maternelle ou élémentaire, qui se lèvent tôt, tous les matins de la semaine,  pour aller en classe n'arrivent plus à se concentrer le vendredi sur leur travail scolaire.

- Nous sommes tous d'accord que le petit de maternelle qui a besoin de dormir en milieu de journée et qui ne peut dormir parce qu'il n'y a pas de place pour lui est dans un tel état d'énervement que certains adultes vont le qualifier d'hyperactif. Nous dirons tout simplement qu'il est trés énervé et qu'il est en état de stress.

Alors comment avec les temps actuels dans les écoles, avec la multiplication des intervenants différents sur la journée imposés aux élèves, avec les conditions de vie et de travail souvent délétères que les adultes leur font vivre, leur permettre de ne plus engranger d'énervement dans leurs têtes afin qu'ils soient disponibles pour apprendre?

La réponse concerne tout le monde, parents, enseignants, personnels des collectivité territoriales, animateurs, bref tous ceux qui accompagnent le jeune tout au long de ses journées et de ses nuits.

Pour avoir des élèves disponibles en classe car moins énervés, repensons tout simplement les moments où, dans les réalités qu'ils vivent aujourd'hui,  ils s'énervent le plus.

 

En commençant par le début de la journée dans les locaux scolaires.

  • L'élève s'énervera s'il est accueilli avant le temps scolaire dans des lieux bruyants, éclairés de manière trop marquée et qui ne lui permettent pas s'il en éprouve le besoin  soit de prendre son petit déjeuner, soit de se préparer au travail scolaire de la journée soit de parler avec ses camarades, soit de s'amuser calmement, etc....

Dans le temps d'accueil le matin, il est indispensable de  mettre l'élève dans les conditions névessaires à la réussite de sa journée.

  

  • L'élève s'énervera également s'il doit attendre avec les autres dans la cour avant d'aller vers les classes avec l'enseignant ou le professeur responsable. Pourquoi le dispositif suivant n'est-il pas mis en place dans tous les établissements ( à ce jour trop peu d'établissements et d'écoles l'ont mis en place) ?

Le matin en arrivant dans l'établissement ou l'école, à l'heure où l'accueil est fait par les enseignants ou les surveillants, l'élève devrait aller vers sa salle de classe ou de cours où l'attend déjà le professeur au lieu d'être regroupé avec les autres dans le bruit et les bousculades dehors quelle que soit la météo. 

  • Et les récréations voilà encore un moment où le stress ne cesse d'augmenter.

Les enseignants devraient organiser la surveillance des espaces au moment des récréations de manière à permettre aux élèves qui souhaitent rester dedans, au calme, de pouvoir satisfaire leur désir.

 

En continuant sa journée chez lui le soir,

  •  Premier objectif : lui permettre de finir au plus vite sa journée de travail : consolider ses apprentissages en apprenant par coeur les textes donnés en classe et,  pour les collégiens et lycéens, faire les excercices de réinvestissement.

Accueillir les enfants par un temps calme accompagné par un goûter. Condamner à ce moment-là toute activité qui pourrait l'énerver alors qu'il a encore son travail scolaire à finir.

  • Deuxième objectif : lui permettre d'avoir des moments où  il peut enfin faire ce qu'il a envie de faire et même ne rien faire.

Il est important que l'enfant, ou  l'adolescent, ait au cours de sa soirée des temps personnels indispensables pour la construction de sa personnalité

  • Troisième objectif : faire en sorte, grâce à la mise en place de règles trictes posées le plus tôt possible au début de sa scolarité, qu'il puisse satisfaire non seulement ses besoins alimentaires mais aussi et surtout de sommeil. Donc coucher sans qu'il y ait des outils de communication internet dans la chambre, ni télévision bien entendu.
  • 

La qualité du sommeil conditionne la qualité de l'éveil qui va suivre le lendemain et donc la capacité du jeune à faire sa journée d'élève en étant disponible et efficace car moins vite stressé par  les contraintes quotidiennes auxquelles il doit répondre.

 

Merci de mettre en pratique ces actions anti-stress au nom de tous les élèves

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 21:30

La réforme des temps scolaires se met en place et avec elle des choix que nous souhaitons pour le bonheur des enfants , de leurs parents et des enseignants, provisoires..... surtout en maternelle.

 

Il suffit d'écouter les médias pour constater à quel point nos trés jeunes élèves sont en grand danger.

Deux temps qui doivent être le plus rapidement revus : le moment du petit déjeuner et la durée du temps de sieste.

1 Qui peut accepter de priver les enfants de petits déjeuners le matin - appelé collation à l'école - sous le prétexte d'un risque d'obésité!  Le problème réel est : qui et quand va-t-on leur donner ce repas du matin? Au réveil le trés jeune enfant n'a pas encore faim - c'est le cerveau qui réveille les centres de la faim et l'enfant petit se réveille au niveau cérébral que vers 8 heures - c'est donc pendant le temps périscolaire du matin ou le tout début du temps scolaire que les adultes lui permettront de prendre sa collation. Attention un simple fruit, cela ne suffit pas pour que l'élève puisse suivre avec efficacité les activités proposées par son professeur durant toute une matinée.

2 Qui peut accepter que la sieste du tout petit ou du plus grand soit écourtée à l'école sous le prétexte que le temps scolaire se termine à 15h30? C'est ignorer que l'enfant a besoin de dormir au milieu de la journée pour grandir physiquement et mettre en mémoire ce qu'il a appris le matin avec sa maîtresse. C'est l'irrespect des différences entre les enfants qui ont encore besoin de 3 à 4 heures de sieste pour avoir un développement le plus harmonieux possible et ceux qui ont  grandi un peu plus vite au niveau des horloges biologiques et qui n'ont plus besoin que d'1 heure de sieste voire plus besoin de dormir en milieu de journée.

 

Les changements d'horaires scolaires tels que certaines écoles les ont programmés depuis la rentrée scolaire vont mettre en trés grandes difficultés certains élèves sinon tous dans nos écoles maternelles. Pourquoi une si grande méconnaissance des besoins des enfants dans notre communauté scolaire?

Il est encore temps de penser que l'école est là au service de la réussite de tous les enfants!

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 21:12

Je voudrais attirer l'attention des lecteurs sur la nécessité qu'il y a à comprendre la lourdeur et la complexité du travail des élèves, quels que soient leurs niveaux scolaires.

Il serait alors logique de leur permettre, grâce aux vacances, de pouvoir faire avec efficacité leur travail scolaire. Penser les vacances en terme de durée et de moment en harmonie avec les contraintes qu'ils supportent tout au long de leurs scolarités devrait être l'obsession des prescripteurs.

Parlons d'abord des vacances qui rythment les trimestres scolaires durant l'année. Qui ignore les conclusions d'une recherche menée par Montagner dans les années 1980 qui affirmaient que, à l'école primaire, après 7 semaines de classe il faut à l'élève deux semaines d'arrêt pour retrouver les forces perdues avant de repartir vers les apprentissages scolaires . C'est ainsi que l'on peut entendre parler ou lire l'intérêt d'une organisation annuelle en 7 - 2 soit 7 semaines de classe suivies de 2 semaines d'arrêt. Mais ce projet est-il bien compatible avec le découpage de la France en zones?

Quant aux vacances d'été, tous les enseignants comme les neuroscientifiques pensent qu'un arrêt trop long nuit à l'efficacité du travail de l'élève. Il est dont envisagé de raccourcir les grandes vacances. Cependant ce projet soutenu par les experts de l'apprentissage interroge les ergonomes qui observent que ce choix poserait de nombreux problèmes et non des moindres:

- les écoles ne sont pas en capacités de faire travailler des enfants dans des locaux adaptés au travail scolaire quand la température extérieure évolue au delà de 30 degrés; dans certaines classes il n'y a même pas de store aux fenêtres qui permettrait de contrôler la lumière solaire. Il y fait facilement des températures insupportables dépassant 35 degrés certaines journées du mois de mai et de juin. Qu'en sera-t-il en juillet?

- le temps de travail des enseignants surtout dans le secondaire est tel qu'ils ne partent en vacances que lorsque les examens nationaux ou régionaux sont finis et que lorsque les projets pour la rentrée sont élaborés, bases de travail dans le cadre de leur rentrée anticipée par rapport aux élèves à la fin des vacances.  Cette réforme voudrait-elle dire que les enseignants seraient le personnel au travail qui auraient moins de vacances que la plupart des salariés dans les entreprises et ce sans compensation salariale? L'enseignant  fait des horaires tres lourds car les temps d'enseignement en presentiel avec les élèves s'aditionnent aux temps de préparation des cours et de correction des copies auxquels s'ajoutent également les reunions d'équipe, les réunions avec les parents et les conseils de classe. Auront-ils des RTT pour compenser ces horaires qui tout cumulé sur une semaine dépassent largement les 39 heures.

Voilà au moins deux arguments - les espaces scolaires et le statut des personnels de l'éducation nationale - qui amènent à l'évidence que le ré aménagement de la durée des grandes vacances ne pourra se faire qu'après avoir compris et traité les effets qu'il génère irrémédiablement.

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 22:38

Les textes officiels demandent que l'élève de primaire n'ait que 5h30 par jour de temps scolaire. Voila qu'il serait judicieux de s'approprier cette réforme en repensant les temps des élèves sur la journée:

Pour les plus jeunes des élèves, dans le but de respecter leurs besoins fondamentaux de sommeil, il serait bon de ne faire commencer la classe qu' 9h et la terminer à 11h30 afin qu'ils prennent le repas immédiatement à la sortie de la classe et soient accompagnés vers le sommeil de sieste au plus tard à 12h45.

Ainsi ceux qui avaient la malchance d'attendre le second service pour manger pourraient se mettre à table à une heure raisonnable c'est à dire à 12h30 au plus tard.

L'après midi après le sommeil de sieste, et retour échelonné vers la classe, plus de temps de récréation au moment où leur cerveau est enfin en état d'apprendre mais des ateliers avec des objectifs pédagogiques en lien avec ceux de l'école maternelle (de 15h-15h30 à 16h30).

Pour les élèves en école élémentaire, les matinées scolaires pourraient également  s'étaler de 9h à 11h30 avec une pause méridienne de 2 heures, reprise de la classe à 13h30 et fin des cours à 16h30. Attention aucune demi-journée ne doit dépasser 3 heures de temps scolaire. Sur ce point toutes les recherches sont d'accord.

Autre changement que cette réforme pourrait permettre de mettre en place ce sont les temps et contenus des récréations. Ne demandons plus aux enfants d'aller tous dehors quel que soit le temps qu'il fait et leurs envies d'activités calmes sans bruit. L'idéal serait que ceux qui veulent rester dedans puissent faire ce choix. Par expérience, j'ai observé que c'est un dispositif extrêmement efficace qui apporte un plus grand confort au travail scolaire aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

Enfin étaler les apprentissages sur toute la semaine avec le mercredi matin, c'est un très bon choix puisque tout cerveau a besoin de temps pour apprendre. Cependant cette modalité peut générer une fatigue cumulée sur la semaine et transformer le vendredi en une journée très difficile pour maintenir les enfants dans leur travail scolaire. Aussi soyons très attentifs au respect de leur sommeil nocturne, à la qualité des pauses méridiennes, au confort pendant les récréations mais aussi faisons en sorte que tous aient mangé avant d'entrer en classe le matin.

 

Pour terminer je veux avertir le lecteur que  tout ce qui est dit ici est le produit de longues années de recherches objectives sur les conditions de travail des élèves dans les situations scolaires.

Le métier de l'élève est extrèmement exigeant; il faut l'aider à aller vers la réussite en lui offrant des conditions de vie et de travail en accord avec ses beoins personnels.

 

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 16:24

Les rythmes scolaires en débat

 

Janvier 2010 : L’académie de Médecine dans un rapport ( Auteurs Yvan Touitou et Pierre Bégué) signale que les temps dans les établissements scolaires génèrent de la fatigue chez les jeunes et expliquent pour partie les difficultés scolaires que certains expriment

Juin 2010 : Le Ministère de l’éducation Nationale lance une consultation nationale sur les rythmes scolaires.

A l’heure actuelle dans toutes les académies de France les recteurs répondent à la consigne du ministère et mettent en place des conférences auprès des parents mais aussi de tous les partenaires de l’école ainsi que vers les milieux économiques et de loisirs pour alimenter la réflexion collective.

Que penser de toute cette effervescence autour des rythmes scolaires serpent de mer du système scolaire français ?

Quelques chiffres clés et éléments de réflexion proposés dans ces rencontres :

144 : nombre de jours de classe par an en France pour les écoles primaires le plus bas dans toute l’Europe. La moyenne pour l’OCDE est de 184 jours ;

864 : nombre d’heures de cours dispensées par an en primaire. La moyenne dans l’OCDE est de 769 heures.

35 : nombre d’heures de cours que peut atteindre l’emploi du temps d’un lycéen (on peut observer des semaines à 39h de travail en cours pour les élèves plus le travail à la maison !).

La réflexion organisée sur toute la France s’articule sur trois axes :

Les rythmes scolaires et l’école :

-         Un changement dans les rythmes scolaires peut-il aider les élèves à réussir ?

-         La durée des cours doit-elle être modifiée ?

-         Quatre jours d’école, trois jours de congé, est-ce un bon équilibre ?

-         Différencier le rythme scolaire pour la maternelle et/ou selon les besoins des élèves ?

Les rythmes scolaires et la famille :

-         Alternance école-vacances, Durée des vacances estivales ?

-         Quelles activités et structures pour les élèves après 15h ?

-         Rythmes scolaires et vie professionnelle des parents ?

-         Le sommeil, la fatigue des enfants : rythme scolaire ou rythme familial ?

Les rythmes scolaires et la société :

- les rythmes scolaires sont-ils adaptés à la société actuelle ?

- les congés scolaires et l’industrie du tourisme ?

- Réflexion sur les rythmes scolaires à inclure dans celle des rythmes de vie des enfants ?

Tous les français qui se sentent concernés par ces questions peuvent y répondre sur le site du Ministère de l’Education Nationale.

 

Quelles valeurs défendons-nous pour que notre école soit adaptée  à une réelle ambition de réussite pour Tous ?

Quels aménagements des temps scolaires afin que le moins d’élèves possible soient mis sur le bord de la route des apprentissages scolaires ?

 

Pistes pour avancer vers des choix qui permettront à l’Ecole de remplir sa mission qui est de: permettre à tous les élèves d’avancer dans les apprentissages scolaires :

 

1 Changer les représentations collectives sur la mission du système éducatif français. En effet l’idée qui justifie à l’heure actuelle le fonctionnement de l’Ecole est qu’elle est là pour transmettre des savoirs, des savoir faire et des savoir être. Quand acceptera-telle de penser que la première de ses missions est d’accompagner le jeune dans son développement d’où qu’il vienne et où qu’il veuille aller ?

 

2 Deuxième piste : c’est de penser l’Ecole en prenant en compte comme prioritaire le respect de l’Elève et de ses besoins fondamentaux : besoins biologiques et affectifs en particulier ; le débat récent sur les notes évoquent bien le rôle criminel des notes qui enfoncent certains élèves dans la certitude de leurs échecs scolaires programmés.

 

Alors quand ces deux pistes auront été traitées, le problème des temps scolaires pourra être abordé de manière plus globale c'est-à-dire en intégrant les capacités sociales économiques et culturelles pour créer des situations scolaires dans lesquelles les élèves pourront enfin se trouver bien et apprendre dans le plaisir.

 

 

 

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Présentation

  • : Ergonomie, Ecole, Efficacité
  • : Nicole Delvolvé était enseignant chercheur à l'Université de Toulouse. Elle est spécialiste en ergonomie appliquée aux situations d'apprentissages scolaires et participe à l'aménagement des meilleures conditions de travail possible dans les établissements scolaires pour la réussite de tous. Temps, espaces, pédagogies, didactiques. nicole .delvolve@gmail.com
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